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5 octobre 2014

T'as pris ta pilule ?

NON.

Non je l'ai pas prise, non je ne la prends pas et non je ne la prendrai jamais.

 

pilule-contraception

 

Non je ne veux pas m'enfiler une dose d'hormones phénoménale tous les jours. Qui vont me foutre le corps et le cycle en l'air, m'assécher les muqueuses, perturber ma production de sébum, me faire prendre ou perdre du poids et autres joyeusetés. Dont seulement 10% pourront être utilisées effectivement comme contraceptif, tandis que les 90% restants, non assimilés par ma voie digestive, iront se mettre directement dans mes urines et partiront dans les eaux telles quelles.

Non j'ai pas envie de participer à la baisse de fertilité mondiale en envoyant ces hormones dans la flotte. Pour que ça fiche en l'air le cycle reproductif de milliers d'espèces, que ça n'aide pas les poissons menacés à reconstituer leurs populations, que ça fasse des mutations bizarres qui ne donnent plus que des femelles.

Non je veux pas cautionner l'industrie pharmaceutique. Qui nous a habitué-e-s à prendre sans moufter des pilules issues de leurs labos, sans qu'on sache vraiment ce qu'il y a dedans, ni d'où ça vient, ni comment c'est produit, ni comment ça marche. Qui brasse des millions et clame faire des recherches contre le cancer ou autres graves maladies (ce qui est très bien) mais colle aussi régulièrement des procès pour discréditer des médecines qui ont soigné les gens pendant des siècles, et pas forcément plus mal que la médecine actuelle, sauf cas graves évidemment. Qui n'a pas de transparence du tout et dont je ne sais pas où elle met ses sous, en fait. Qui est bourrée d'effets secondaires dont on n'avertit pas les patients, conduisant parfois jusqu'à la "mort naturelle" d'enfants de 12 ans.

femmes et pilule

Non j'ai pas envie d'obéir comme une petite fille bien élevée et de ne pas réfléchir. De prendre ce qu'on me dit sans réfléchir à mon corps, à son fonctionnement, à son rôle sur la planète et dans la société. De ne pas penser à d'autres solutions, à d'autres façons de faire, de ne pas regarder plus large, plus loin, plus englobant, pour voir mieux et pouvoir choisir.

Non j'ai pas envie de me penser protégée contre une grossesse non désirée en oubliant complètement les maladies sexuellement transmissibles. Qui ne sont pas trouvables uniquement chez les homosexuels, mais qui concernent bel et bien tout le monde. Qui n'incluent pas que le HIV mais tout un tas de maladies pas cool que je n'ai pas envie d'attraper, ni de transmettre à mes partenaires. Qui n'arrivent pas qu'aux autres.

Non je n'ai pas non plus envie de revenir en arrière et de me payer une grossesse tous les ans (et éventuellement des avortements dangereux pour éviter des enfants non voulus). Alors il y a d'autres solutions, beaucoup moins polluantes, moins pratiques peut-être mais qui fonctionnent. Le préservatif bien sûr, qui n'est pas le tue-l'amour qu'on croit, si on sait l'utiliser. Et qui est l'une des meilleures protections contre les MST. Je note au passage que je cautionne un seul type d'hormones : celles de la pilule "du lendemain" en cas de craquage/perte du présa. Mieux vaut une dose d'hormones un peu forte 2-3 fois dans une vie que tous les jours, ou qu'une IVG, à mon avis. Le DIU marche aussi, bien qu'il soit difficile à poser parfois, agressif pour le corps pour celui au cuivre (je refuse de parler de celui aux hormones). Il y a la stérilisation, qui fait hurler bien souvent mais qui est une excellente contraception si on ne veut pas/plus avoir d'enfants (je pense principalement à la stérilisation masculine, car elle n'influe pas sur la vie/santé de l'homme, contrairement à la stérilisation féminine qui est une sorte de "ménopause préprovoquée" avec tout ce qui s'ensuit) (mais les deux sont envisageables). Mais elle ne protège pas contre les MST bien sûr. Et puis il y a une solution dont on parle peu, et qui pourtant est belle, respectueuse, fait réfléchir, et est source d'éclate totale et de plaisir (croyez-moi) : l'amour sans pénétration, aussi appelé safe-sex. Ca implique de découvrir le corps autrement, de remettre en cause le rapport pénétratif, de cesser de mettre la sexualité dans des cases rigides. C'est 100% sûr en termes de non-conception, et également plus sûr niveau MST, même si comme toujours il y a quelques précautions à prendre. Si ça vous intéresse, on en reparlera.

 

pilules1

 

Je ne juge pas les femmes qui prennent la pilule... mais si, en fait, je les juge quand-même. Je trouve que c'est un manque de responsabilité et d'information. C'est un peu la "solution de facilité" à mon avis, peu responsable et peu critique. Et elle pose actuellement d'énorme problèmes environnementaux. Et je trouve que dans le monde d'aujourd'hui, on n'a plus le droit de ne pas agir de façon responsable envers l'environnement. C'est un problème majeur et urgent. Et l'effort commence par les petits gestes que chacun-e peut faire. Comme ne pas prendre cette satanée pilule. Ce n'est que mon avis bien sûr, mais j'espère très fort qu'il vous fera réfléchir...

 

Prenez-vous ou avez-vous pris la pilule ? Ou est-ce que votre partenaire prend la pilule ? Si vous la preniez, pourquoi / comment avez-vous arrêté ? Qu'utilisez-vous comme méthode contraceptive ? En êtes-vous satisfait-e ? Que pensez-vous des hormones ? Vous sentez-vous concerné-e par la pollution des eaux ? Pratiquez-vous (de façon consciente et volontaire) l'amour sans pénétration ? Pour quelles raisons ? Avez-vous d'autres solutions pour éviter la pilule ?

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Commentaires
S
Il existe aussi une solution (des solutions d'ailleurs) dont tu ne parles pas dans ton article : les méthodes naturelles de régulation des naissances. Il existe plusieurs méthodes, mais toutes reviennent au même : observer son corps, déterminer (avec certitude, c'est plus efficace que la pilule quand c'est bien fait) les périodes fertiles et infertiles... Et faire l'amour au bon moment ! Ca implique les deux membres du couple, ce qui est génial de mon point de vue, et ça impose le respect, aussi aux deux membres du couple. L'observation consiste à prendre sa température (le matin avant le lever, de préférence à heures fixes), et observer sa glaire. On peut aussi observer son col de l'utérus. Bref, on apprend à connaître son corps tel qu'il est, et à vivre en parfaite harmonie avec. C'est top. 5 ans de mariage heureux, 2 bébés désirés, pas de grossesse non désirée, que du bonheur. Bises !
E
jai jamais pris la pillule (jai laisser trainer dans au moment de l'adolescence et en fin de compte bah jai jamais commencer)
D
Hello<br /> <br /> Cet article est très intéressant.<br /> <br /> Mais je trouve qu'il faudrait tout de même rappeler que la pilule a été une avancée important pour les femmes. J'en parlais ce week end avec ma grand mère, une dame de 87 ans, qui toujours beaucoup milité toute sa vie. Quand elle avait mon âge justement, elle a beaucoup milité pour la contraception, pour que les femmes ne subissent plus grossesses sur grossesses. A son époque, elle utilisait la méthode des températures, mais elle me disait que c'était très contraignant. Alors la pilule a été vraiment vue comme une libération.... du moins à l'époque.<br /> <br /> Ce qui est dommage aujourd'hui, c'est qu'on connaît les effets néfastes de la pilule, il devrait y avoir des recherches pour améliorer, ou développer les méthodes alternatives.<br /> <br /> Enfin bon vaste sujet!!<br /> <br /> Moi j'ai choisi un DIU au cuivre, pour moi c'est la simplicité et surtout compatible avec l'allaitement (autre vaste sujet ;) )
P
Ton article m'a beaucoup intéressée, je suis un peu dans cet ordre d'idée vis à vis de la pilule, après avoir constaté les dégâts sur mon corps et sur mon psychisme.<br /> <br /> En dehors de la pollution des eaux, des conséquences désastreuses du relargage d'hormones, il y a aussi le problème de l'emballage du médicament en soi : boîte en carton, plaquette en elle même et parfois un support en carton rigide pour mettre sa plaquette... x12/an, puis x le nombre d'années où on la prend, puis x le nombre d'usagères ça part vite (oui je pousse loin, mais les emballages actuellement ça fout aussi bien la merde, surtout quand la moitié de la plaquette est en plastoc' et l'autre en aluminium!)<br /> <br /> <br /> <br /> Du coup autant dire que je me sens un peu piégée ; j'arrête pas de le gueuler/écrire partout, mais j'ai l'impression que quand je serais interne je vais devoir tenir un discours qui n'est pas le mien en matière de contraception parce que les conditions d'exercice de la médecine - actuellement en France - ne permettent pas d'intégrer les autres alternatives en dehors du préservatif et de temps en temps le DIU (mais attention chez la nullipare t'as un mec qui a dit qu'il fallait pas, alors maintenant c'est presque devenu un paradigme...). <br /> <br /> <br /> <br /> Après je suis tout à fait d'accord sur les notions de responsabilité, de conscience de l'impact de la pilule sur l'environnement. Mais je trouve qu'en pratique c'est difficile de généraliser et de dire que toute femme sous pilule est une grosse irresponsable. Malheureusement dans un premier temps tout le monde n'a pas accès à une information claire sur l'impact de cette prise médicamenteuse (les ados +++ qui ne sont pas guidées), et ensuite tout le monde n'a pas le même degré de conscience pour remettre tout cela en cause (ça n'est pas un jugement, ni de la méchanceté ni de la prétention de ma part hein ^^' mais la pilule est tellement rentrée dans les mœurs aujourd'hui, les femmes d'une autre époque ont tellement lutté pour l'avoir, que toute remise en question est presque malvenue ou incomprise)<br /> <br /> <br /> <br /> Bon et puis ce qui me gène avec la pilule (comme tout un tas d'autres médocs), c'est qu'on est un peu (beaucoup?) dans une logique de consommation, "je veux, je prends" quitte à se bousiller le corps.<br /> <br /> (A côté les médecines locales font rêver. Par exemple en Inde, où les guérisseurs/ses connaissent très bien les plantes et leur corps, et savent quelle(s) plante(s) utiliser en matière de contraception. Mais je manque peut être de recul, et si ça se trouve ces plantes sont aussi néfastes sur notre corps.) (et je vais m'arrêter là, je pars loin)
R
Je n'ai personnellement jamais voulu prendre la pilule (autant pour les bouleversements hormonaux que pour les dégats à l'environnement) mais ma mère m'y a obligé parce que "aaah, tu as un copain, c'est très dangereux, le préservatif n'est pas suffisant, gniagniagnia". J'avais l'impression de m'empoisonner la première fois que j'ai pris la pilule puis j'ai mis ces pensées dans ma poche avec un mouchoir dessus parce que je n'avais pas le choix.<br /> <br /> J'ai eu des gros soucis de changement d'humeur avec la première pilule. J'ai donc changé pour une autre moins dosée avec laquelle j'ai eu moins de problèmes pendant un an et demi environ avant une irruption monstrueuse de boutons. Je pense que je ne tolérais plus ma pilule et j'ai donc voulu tout arrêter. Evidemment, comme je n'avais pas encore fini mes études, ma mère m'a dit "va voir d'abord le gynéco et un dermato avant de tout arrêter". J'y suis allée, on m'a prescrit une "pilule de la dernière chance" (il n'en existait pas d'autre moins dosée) et des tas de produits chimiques à mettre sur la figure (pas facile à cautionner vu que j'étais passée au bio) et malgré une légère amélioration, rien à faire.<br /> <br /> J'ai donc tout arrêté en début d'année 2014, ce qui a conduit à une diminution radicale du nombre de boutons même si j'en ai encore ainsi qu'une élimination des problèmes d'humeur. Je ne reprendrais ainsi jamais la pilule sauf si on me prouve que ça peut me sauver la vie. En revanche, je pense qu'il s'agit d'une bonne invention pour les personnes comme ma soeur qui tombent littéralement dans les pommes à cause de leurs règles douloureuses.<br /> <br /> <br /> <br /> Pour la suite de ma vie, comme mon copain n'aime pas trop les préservatifs (notamment pour l'impact environnemental) et pour rassurer mes parents (oui, je suis faible), je vais bientôt me faire poser un DIU en cuivre mais j'ai peur que cela n'aille pas avec ma coupe menstruelle vu que j'ai des difficultés pour bien ôter l'effet ventouse (merci l'utérus qui se balade)...<br /> <br /> <br /> <br /> Je ne connais pas du tout l'amour sans pénétration, je serai intéressée si tu pouvais en parler dans un futur article :)
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