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La Chevelue
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20 septembre 2014

C'est toi qui dois faire l'effort

Pour introduire mes futurs articles plus engagés que de montrer des photos de ma tignasse en vous disant ce que j'ai mis dedans, je me fends d'un petit article-préambule.

 

A mon avis, on vit dans une société de merde. Oui, d'accord, elle a plein de bons côtés et je suis la première à en profiter, vu que par exemple je vis grâce à une bourse d'études rondelette de l'Etat (j'attends arriver le fameux "tu sais au Moyen-Age c'était pas le paradis hein, la condition des femmes était déplorable et on ne vivait pas très vieux etc. etc.", qui ne manque jamais de se pointer quand on sait que je fais de la reconstitution historique) (ce genre de commentaire est parfaitement inutile, vu que je sais très bien comment était la société au Moyen-Age et que, contrairement à ce que croient beaucoup, je ne suis pas passéiste) (en revanche, je suis nostalgique de certains acquis que nous avons perdu de plusieurs époques, et je ne suis pas du tout d'accord avec l'idée que la société d'aujourd'hui est meilleure que toutes celles qui ont existé avant : chacune a ses avantages et ses inconvénients, et la nôtre n'échappe pas aux seconds malgré ses progrès médicaux et compagnie). Mais notre société est bourrée de problèmes, comme le patriarcat et la condition déplorable des femmes qu'il entraîne, la mondialisation et tout le cortège de souffrance et d'inégalités qui lui est inhérent, le manque d'ouverture, de compassion et de respect des gens envers les autres individus, de la même espèce ou non, la dégradation absurde et très dangereuse de notre environnement... et j'en oublie des tas.

Seulement, notre société, elle n'est pas indépendante de nous. Ce ne sont pas une poignée de dictateurs qui nous obligent à rentrer dedans (sauf quelques pays du monde actuel, suivez mon regard à l'Est). NOUS sommes la société. Et donc, aussi révolté-e qu'on puisse être de cette société (et je suis hyper révoltée, croyez moi), on en fait partie et on l'entretient. Volontairement ou non, on est né-e-s dedans, on en profite, on en souffre et on la perpétue. On peut culpabiliser si on veut mais ça ne sert à rien, sinon à nous rendre malheureuxses. La seule chose à faire si on n'est pas d'accord avec le système, c'est de retrousser nos manches et nous attaquer au problème.

Le hic, c'est que la tâche est tellement énorme qu'elle paraît insurmontable. Je veux absolument changer le monde, et je sais parfaitement que je n'y arriverai jamais. Souvent ça me fout le moral par terre, mais toujours je me relève et je me remets au boulot. Le truc, c'est de ne pas se laisser décourager et d'attaquer par tous les petits bouts qu'on peut trouver. On peut prioriser notre combat (ce que je fais, je m'engage pour l'environnement, l'artisanat, l'égalité des sexes, mais j'ai mis de côté l'humanitaire) (les raisons de ce choix sont les miennes, elles ne sont pas forcément bonnes, j'ai juste choisi selon mes idées et mes possibilités), mais aucun combat n'est plus important qu'un autre dans l'absolu. Chaque problème mérite qu'on y travaille.

Alors ce qui va sûrement se ressentir dans mes futurs articles, c'est une grosse injonction à faire des efforts sur soi-même. Je préviens déjà : je ne juge personne qui ne les ferait pas (c'est souvent ça le problème quand on parle de nos engagements : les auditeurs croient qu'on leur reproche de ne pas faire autant d'efforts que nous) (alors que ce n'est pas le cas, chacun-e fait ce qu'ilelle peut et personne n'est en droit de juger les efforts des autres). Mais j'encouragerai encore et encore à bosser. Non, rien n'est insurmontable, à chacun-e de vouloir changer les choses et de s'y employer. Parce que si chaque personne fait un petit bout, sans qu'on ne s'en rende vraiment compte, on aura changé le monde.

 

Comme a dit Gandhi : Nous devons être le changement que nous voulons voir dans le monde (si vous connaissez la légende du colibri racontée à l'envie par Pierre Rabhi, elle marche aussi très bien) (Candide de Voltaire reste une bonne base également).

colibri

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Commentaires
G
HAHAHA aucun problème, la générosité est une de mes qualités (et la modestie aussi, apparemment) :D<br /> <br /> <br /> <br /> C'est marrant que tu parles de végéta*isme, j'y passe petit à petit (je veux rien brusquer, ça ne sert à rien), et j'y prends beaucoup de plaisir, je redécouvre la bouffe et je cuisine de nouveau ! Et c'est clair qu'en Suède, comme la plupart des pays scandinaves qui sont connus pour leur tolérance, ce doit être particulièrement riche en belles rencontres, et agréable de partager y compris ce genre de choses (inimaginable en France où chacun reste campé sur ses positions, la plupart du temps...) ! <br /> <br /> <br /> <br /> Alors pour les générations futures, oui, je pensais pas à la responsabilisation, mais dit comme ça, c'est vrai que ma phrase y renvoie quand-même. Je me dédouane pas de mes propres responsabilités, je pense que ce doit être un mouvement de fond, de nous, des plus vieux et des plus jeunes, enfin bref de tout le monde :), et du coup oui, la lame de fond se stabilise et les efforts deviennent des réflexes. Ce qui, quand on y réfléchit, est déjà le cas pour un certains nombres de trucs pas gagnés au départ : le tri sélectif, l'économie de l'eau ou de l'électricité, des trucs simples que tout le monde ou presque fait aujourd'hui. <br /> <br /> <br /> <br /> Hugs !
G
Oui oui ouiiiiiiiiiiiiii ! Quel bel article (une demande en mariage, ça te tente ? :p) !<br /> <br /> Bon, inutile de préciser que je suis entièrement d'accord avec toi ben ... sur à peu près tout, et que j'anticipais même (notamment sur l'anecdote du colibri), tant je partage ta façon de voir les choses. <br /> <br /> Nous sommes le changement, nous devons agir et cesser de reporter sans cesse la faute sur les autres (les industriels, les méchants, le capitalisme, etc.) : nous avons un pouvoir immense entre nos mains : celui de consommer (ou pas) ! Alors choisissons, changeons. <br /> <br /> Oui le travail sur soi est capital si l'on veut construire une société plus juste. Le monde ne changera peut-être pas de notre vivant, mais je veux croire que nos générations sauront se bouger suffisamment le fion pour engager un mouvement de fond qui améliorera les choses et permettra d'en sauver d'autres. Ce que je vois autour de moi en ce moment me donne pas mal d'espoir... !<br /> <br /> Alors certes, la remise en question est l'une des choses les plus dures que l'on puisse engager, la route est longue, et ardue, mais tellement belle : ça vaut le coup.
F
Je te rejoins également dans ton propos, si chacun fait sa part dans les changements espérés, ceux-ci pourront avoir lieu. J'attends avec impatience la suite et les pistes que tu pourras nous donner dans tes articles, et les discussions qui pourront s'ensuivre dans les commentaires. Mon chemin personnel passe beaucoup par une simplicité du quotidien. Je fabrique tous mes produits cosmétiques, d'hygiène et d'entretien, à part les savons, que je prends saponifiés à froid ou de type Alep. Je m'efforce aussi de respecter au mieux l'environnement, économies d'eau, d'électricité (mais je ne m'éclaire pas à la bougie, soyons clairs ;-))... Alimentation bio et majoritairement végétarienne/végétalienne, les protéines animales c'est une fois ou deux par semaine et ne proviennent pas des élevages intensifs ou du moins conventionnels. Ma petite part....<br /> <br /> Et pour la citation qui va bien, je propose celle-ci: "Ne crains pas de t'avancer lentement, crains seulement de t'arrêter" (proverbe chinois ;-)).
N
Je suis parfaitement d'accord avec toi et tes 2 articles engagés! J'essaie également à ma mesure d'aller de + en + près de la nature et de choisir des produits sains. J'ai commencé par les cosmétiques, je m'attaque maintenant à l'alimentation, c'est un grand chantier... mais petit à petit j'y arrive. Comme l'a dit Lao Tseu (je ne suis plus sûre que la citation soit de lui) : le + grand des voyages commence par un simple pas.
M
Haaa je suis bien d'accord.... On détruit en un claquement de doigt et ça ne choque personne... Ou presque! A chaque fois on me dit "A quoi bon? C'est pas toi toute seule qui changera quoique ce soit hein!" Ba ouai mais si chacun y mettait un peu du sien et était moins nombriliste ça aiderait! <br /> <br /> Comme je comprends ton coup de gueule! Je suis chaque jour un peu plus révoltée... Ma fierté c'est d'avoir fait adhéré quelques personnes à ma façon de penser. Alors il y a celle qui disent " je suis d'accord mais c'est trop dur" mais petit à petit l'oiseau fait son nid comme dirait l'autre. Et il y a celles qui utilisent des produits que je leur fais et qui comprennent (et son choquées au passage) qu'on nous empoisonne à petit feu. C'est pas grand chose c'est sûre (voir c'est insignifiant ) mais j'en suis très fière! <br /> <br /> Tout ce blabla pour te dire aussi que j'ai vraiment hâte de lire tes articles sur le sujet!
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